Oh le Cameroun. Notre cher Cameroun. J’aime mon pays le Cameroun. Et vous savez pourquoi ?
Eh bien, la raison est toute simple : parce que c’est le seul pays dans le monde où aucun crime n’a jamais été élucidé ; du moins, les crimes suspects, brutaux, abominables contre les serviteurs de Dieu. Rappelons-nous encore de l’assassinat des prélats : abbé Joseph Mbassi à Yaoundé en 1988 père Antony Fontegh à Kumbo en 1990, Mgr Yves Plumey de Ngaoundéré en 1991, les sœurs de Djoum en 1992, père Engelbert Mveng à Yaoundé en 1995 et tout récemment Mgr Bala de Bafia en 2017. Cependant, ce qui fait douloureusement mal n’est pas le fait que ces assassinats ne sont élucidés mais, le fait que le gouvernement qui est au Cameroun prend le peuple comme des cons, des idiots, des irréfléchis, des gens ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez. Humm... détrompez-vous, le peuple sait ce qui se passe ! Il a sa version des faits sur tout ce qui se passe dans le pays. Il n’est pas non plus dupe.
Il n’y a qu’au Kamer que l’on peut traiter des gens jusqu’aux prélats d’inconscients. Car, dire au jour d’aujourd’hui que la cause de la mort Mgr Bala est due à la noyade, c’est se moquer de la conférence nationale des évêques du Cameroun qui en date du 13/06/2017 affirmait après constat que Mgr Bala avait été effroyablement assassinat et réclamait au gouvernement non seulement la lumière sur ce crime mais aussi la lumière sur les autres. Comment cela pouvait en être autrement si au Kamer, la dissimulation de la vérité est ce que le gouvernement sait bien faire le plus. Non seulement la vérité est dissimulée, mais aussi, il corrompt la conscience du peuple en lui faisant croire à des choses sans tête ni queue. Qu’est-ce que je voudrais par là dire : c’est tout simplement aberrant, voire absurde qu’un serviteur de Dieu, et qui plus est, un évêque se donner la mort par noyade. Cela va carrément à l’opposé de ce que les serviteurs de Dieu enseignent à leurs fidèles. Dire qu’un serviteur de Dieu s’est noyé c’est corrompre nos consciences et même notre foi.
D’autre part, que peut envier un évêque par rapport aux autres citoyens de ce monde, rien. Un évêque n’est pas dans le besoin. Même le président de la République ne lui arrive pas à la cheville, pourquoi ? Pour la simple raison qu’un président est élu pour un mandat déterminé quoiqu’au Cameroun, ce mandat soit éternel. Par contre, le serviteur de Dieu élevé au rang d’évêque l’est à vie. Plus encore, un évêque est proche de la sainteté. Que peut-il encore vouloir de plus au point de se noyer ? Que notre gouvernement cesse de nous prendre pour des cons. Qu’il continue de dissimuler la vérité. Cependant, qu’il sache qu’un jour, la vérité se saura ; en témoignent les Saintes Écritures : « Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être mis au jour. » (Mc 4, 22 ; Lc 12, 2.)
Le procureur général près la cour d’appel du centre qui a pris sur lui la responsabilité de communiquer les premiers résultats fait mention que des médecins locaux ont au préalable examiné la dépouille de Mgr ; oui. Quelles ont été les conclusions ? En faisant appel aux deux médecins étrangers, est-ce à dire que les deux médecins locaux n’étaient pas habilités à conclure cet examen au point qu’il faille faire appel à ces deux médecins étrangers ? Il y a là anguille sous roche. Le gouvernement nous fait croire que les médecins légistes présents au Cameroun sont tellement incompétents qu’ils sont incapables de faire la différence entre ce qui est bleu de ce qui est rouge. Dans ce cas, où allons-nous ? Voilà où toute la question est posée.
Puisse les âmes de nos prélats assassinés reposer en paix auprès de notre Père dans les cieux.